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Noms de lieux

Noms de personnes

Breizh

Bretagne

Qui a Bretagne sans Jugon a chape sans chaperon

Penthièvre

Bro-Benteur

Eskopti Sant-Brieg

Evêché de Saint-Brieuc

  Jugon

*Lanyugon

 

pajenn bet digoret ar 14.05.2012 page ouverte le 14.05.2012      * forum du site Marikavel : Academia Celtica dernière mise à jour 18/10/2019 20:11:15

Définition : commune de la Bretagne historique; dans l'évêché de Saint-Brieuc.

Aujourd'hui dans la région administrative non historque dite "de Bretagne", département des soi-disant Côtes d'Armor, arrondissement de Dinan, chef-lieu de canton; sur l'Arguenon et la Rosette.

Superficie : Jugon : 107 ha.; Jugon les Lacs : 2614 ha.

Population : 

- Jugon : 760 'communiants' vers 1780; 571 hab. vers 1860; 533 hab. en 1878; 415 hab. en 1868; 547 hab. en 1891; 553 hab. en 1890; 

- Jugon-les-Lacs : 1292 hab. en 1978; 1351 hab. en 1982; 1283 hab. (?) en 1990; 1348 hab. en 1999;

Paroisse : l'église est sous le vocable de saint Ignace.  

Armoiries. Blason
* Régis de Saint-Jouan (1990) : "d'hermines, à un château de gueules"

- JC Even : "en erminoù, e c'hastell en gwad"

* Froger et Pressensé (2008) : "d'hermine à la bordure de gueules". Armes du comté de Penthièvre, fief des puînés de Bretagne au XIè siècle, devenues ensuite armes plaines du Limousin.

- JC Even : "en erminoù, e veven en gwad"

 

Histoire :

* Ogée (vers 1780) : Jugon; petite ville sur la rivière d'Arguenon , et sur la-route de Dinan à Lamballe; à 7 lieues 1/3 de Saint-Brieuc, son évêché; à 12 lieues 2/3 de Rennes, et à 3 lieues 1/3 de Lamballe, sa subdélégation. On y compte 760 communiants. Cette ville relève du roi ; elle a un marché tous les mardis, et une haute-justice qui appartient à M. le duc de Penthièvre, engagiste. Le prieuré de Notre-Dame de Jugon, avec moyenne-justice, appartient au prieur; et l'Orgeril, haute-justice, à M. l'Orgeril-Lambert. On voit dans les environs nue fontaine d'eau minérale , et les vestiges de deux chemins romains* : l'un a sa direction vers Corseul (voy. Corseul ), et l'autre vient du côté d'Eivignac.

L'an 1034, la ville de Jugon ne consistait que dans son château, qui dépendait du comté de Penthièvre. Il fut porté dans la famille de ce nom, par le mariage de Havoise, héritière du comté de Guingamp, avec Etienne de Bretagne, neveu du duc Alain IV. En 1109, cette seigneurie appartenait à Olivier de Dinan, qui fonda, dans ce temps, le prieuré de Notre-Darne de Jugon, auprès duquel était un terrain qu'il donna pour y bâtir des maisons qui, dans la suite, ont formé cette ville. C'est l'époque de la fondation de Jugon. Elle est bâtie dans un vallon très-profond, sur deux étangs qui se joignent et forment un des bras de la rivière d'Arguenon*. Le prieuré de Jugon fut donné à l'abbaye de Marmoutier, qui l'a possédé pendant plusieurs siècles, de même que la cure de Saint-Etienne, qui était en présentation de cette abbaye. Elle est aujourd'hui à l'Ordinaire. — En 1342, Jean de Beaumanoir, maréchal de Bretagne, du parti de Charles de Blois, gagne, par argent, un des habitants de Jugon, qui lui livre une dès portes de la ville à une heure du matin. Le maréchal entre dans la place, à la tête de sa compagnie. La garnison et une partie des habitants se retirent précipitamment dans le château, situé entre les deux étangs dont on vient de parler, à quelque cent pas de la ville. Le traître se retire aussi avec ses compatriotes; mais il est découvert, et pendu le même jour à l'un des créneaux de la grosse tour du château, assiégé et obligé de se rendre quelques jours après, faute de vivres. En 1364, la ville et le château de Jugon sont assiégés et pris par Jean, comte de Montfort, et, en 1373, Bertrand Duguesclin reprit cette ville et son château pour Charles de Blois. Cette place était très-forte, tant par sa situation avantageuse que par ses fortifications. C'est ce qui donna lieu au proverbe : Qui a Bretagne sans Jugon, a chape sans chaperon. Ce château et ses fortifications furent démolis, en 1420, par ordre du duc de Bretagne Jean V*. Il appartenait alors aux seigneurs de Penthièvre. Il est vraisemblable que les ordres du duc furent exécutés avec beaucoup de rigueur, puisqu'il ne paraît plus aucuns vestiges de la place. — Par édit du roi Charles IX, donné à Châteaubriant, au mois d'août 1565, la jurisdiction royale de Jugon fut unie et incorporée au siège royal de Dinan. (Cet édit n'a pas été exécuté.)* - Le territoire de Jugon n'est pas fort étendu ; mais il est très-fertile en grains et très-abondant en pâturages.

* Marteville et Varin (1843) : JUGON; commune formée de l'anc. par. de ce nom; aujourd'hui cure de 2è classe; bureau d'enregistrement; chef-lieu de perception; bureau de poste et de relai; brigade de gendarmerie à cheval. Limit. : N. Saint-Ygneuc; E. Lescouet, Mégrit ; S, Sévignac ; O. Dolo. — Princip. vill. : Le Marchix, le Pont-de-la-Marette, le Bourgneuf. — Superf. tôt. 106 hect. 79 a., dont les princip. div. sont: ter. lab. 5; prés et pat. 4; verg. et jard. 9; incultes 1 ; étangs 80; sup. des prop. bat. 2; cont. non imp. II. Const. div. 115; moulins 6, usines 5. Jugon est pittoresquement situé dans un large ravin au fond duquel coule la rivière de l'Arguenon. Cette rivière forme au-dessus de la ville un des plus beaux étangs de Bretagne, alimenté, outre l'Arguenon, par les petites rivières de Beaulieu, de Rosette , de Rocherel, et par quatre gros ruisseaux qui viennent s'y jeter. — Cette ville, remarquable encore par ses tanneries, a perdu toute l'importance qu'elle avait au moyen-âge. Ses châteaux ayant été démantelés en 1420, ainsi que le dit notre auteur, un arrêt du Parlement, du 17 mars 1616, ordonna de détruire ce qui pouvait en rester, afin que les ennemis ne pussent s'y loger. — Jugon a sans doute été jadis une importante station romaine. Le vieux château, qui peut-être avait remplacé les ouvrages romains, était dans une situation très-forte, et qui postérieurement fut rendue plus imposante encore par la création de l'étang dont les digues viennent, du côté de la ville, s'appuyer aux bases de la montagne. — La voie romaine qui, selon M. Bizeul, allait de Vannes à Corseul, passait sous Jugon. M. Habasque a même reconnu au village du Marchix, dans un champ nommé le Champ-Basset, les vestiges d'un camp qui borde cette voie. Selon cet auteur, celle-ci traversait l'Arguenon, car alors l'étang n'existait pas, sur un pont en briques dont les débris sont continuellement rejetés sur le rivage. — A partir de Jugon, la voie n'est plus guère apparente que dans la commune de Plélan-le-Petit. ( Voy. ce mot. ) — Sévoy, né à Jugon eu 1707, fut un eudiste zélé. On a de lui un ouvrage intitulé : Devoirs ecclésiastiques; Paris, 1760 a 1765,4 vol. in-12. — Il y a marché le mardi. — La route royale n. 176, dite de Caen à Lamballe, traverse Jugon dans la direction est à ouest. — Archéologie : Dom Morice, Preuves, t.1, col. 520, 521; t. II, col. 540, 541,5/1/1, 1305, 1306; t. III, col. 210. — Géologie : schiste micacé. — Ou parle le français.

La paroisse de Coëtivi, qui tirait son nom du cardinal de Coëtivi, et qui comprenait une partie de la commune de Jugon et du territoire de Plenée (voy. ce mot), est maintenant supprimée; elle existait encore dans le XVIe siècle, comme on le voit dans les enquêtes de la Réformation de cette époque. Il n'est pas facile de rappeler ici sa circonscription. DE LA VILLETHASSETZ.

* Anonyme (vers 1860) : 

* Régis de Saint-Jouan (1990) : Jugon-les-Lacs, par arrêté préfectoral du 2 mars 1973.

* Bernard Tanguy (1992) : 

* Editions Flohic (1998) : " Naissance de Jugon-les-Lacs par la réunion de Jugon, Saint-Igneuc en Penthièvre, et Lescouët-Jugon en Poudouvre".

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Maires de Jugon : Ribault, 1790; Chaumont, 1791; Houée, 1800; Hamonic, 1807; Le Clerc, 1816; Coulombel, 1817; Trotard, 1831; Frétay, 1854; Orieux, 1861; ***

La Messelière. 1933

Le Diuzet. 1960

Archéologie. Patrimoine :

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La ville Ar gêr
Église saint Ignace (fin XIIè; 1855-1859) Iliz
Eglise Notre-Dame (XIIè; 1847-1850)  
Prieuré Notre-Dame(vers 1109)  
Eglise saint Jean-Baptiste (Lescouët-Jugon) 1822  
Chapelle saint Sébastien (XVIII)  
Chapelle de Lorgeril (XVIè en partie)  
Le château

démantelé en 1420; rasé en 1616

Ar c'hastell
Manoir du Parga  
Manoir des Loges  
Manoir des Touches  
Manoir de la Jarretière (XVIIIè)  
Manoir du Verger (1729)  

Étymologie :

* Anonyme (vers 1860) : 

* Albert Dauzat et Charles Rostaing (1963-1978) : nom obscur.

* Régis de Saint-Jouan (1990) : "Lanjugon, 120, 1293; Jugon, 1108"; 

* Jean-Yves Le Moing (1990) : 

* Bernard Tanguy (1992) : Castrum Jugon, v. 1108-1110; eccl. S. Marie semper Virginis ante castrum Jugum, 1128; Gigun, 1177; prior Jugonii, 1208; Jugun, 1225, 1234; S. Maclovius de Jugonio, ecc. Béate Marie de Jugon, 1237; gallo Jugon.

Jusqu'en 1973, année où lui ont été annexées les communes de Lescouët-Jugon et de Saint-Igneuc, Jugon conserva, de ses origines castrales, un minuscule territoire de 107 hectares. Jugon remonte en effet à un château établi, sans doute à l'époque féodale, sur un éperon abrupt encadré par deux étangs. Ces étangs, dont l'un, appartenant au duc, est mentionné en 1230, sont formés par le cours marécageux de l'Arguenon et celui de la Rosette, jadis le Jugon, face à leur confluent, à un point de passage entre les pays de Penthièvre et de Poudouvre.

Bien qu'une notice de 1108-1110 précise que le lieu emprunte son nom à la rivière appelée semblablement Jugon, l'inverse est aussi plausible. Des villages de Jugon existent à Eréac, ainsi qu'à Baud (Morb.), Coësmes et Saint-Uniac (I.-et-V.). De ce fait, en dépit de la présence à La Gacilly (Morb.) d'un village et d'une chapelle de Saint-Jugon — d'un vieux-breton ludcon — l'éventualité d'un hagionyme employé seul demeure aléatoire. C'est le breton lann "lande" et non "ermitage" qu'il faut identifier dans Lanjugon, terre mentionnée, en 1208 et 1209, en Dolo.

* Erwan Vallerie (1995) : "Jugon, XIIè; Jugun, 1109; Jugum, 1128; Jugon, 1206; Lanjugon (quartier de Dolo), 1208; Lanjugun, 1209; Langigon, 1211; Jugon, 1220; ad Jugonem, 1270; Iugonio, Iugonnio, 1371; de Jugonio, Sancto Malo de Jugon, 1516".

* Editions Flohic (1998) : 

* Hervé Abalain (2000) :" Lanyugon (Lanjugon en 1208; en breton, le mot lann désigne un monastère; l'hagioyme est Jugon; la châtellenie a également existé)"

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Observation JC Even : le nom de Jugon a été rapproché par certains historiens de celui de Jugonus, donné par Geoffroy de Monmouth pour le nom du père d'Himbaldus, pour tenter d'expliquer le débarquement de Maxime, en 383, quelque part dans le golfe actuel britto-normand.

 

Personnes connues Tud brudet
Toussaint de Beaumanoir; vicomte du Besso

partisan d'Henri IV lors des guerres de la Ligue.

 
François-Hyacinthe Sevoy

eudiste; théologien

Jugon, 1707 / Rennes, 1765

 
Charles Pellarin

Jugon, 25.11.1804 / ... 13.12.1883

 

Armorial * Ardamezeg

         
      Charlres du Parc    
      chambellan du duc et capitaine de Jugon en 1470, tué à la prise de Redon en 1487    

Vie culturelle et associative Buhez dre ar c'hultur hag ar gevredadoù
Jumelage avec Lenzkirch, allemagne  

Communes du canton de Jugon-les-Lacs

Parrezioù kanton Lanyugon
Dolo Dolou
Jugon-les-Lacs Lanyugon
Plédéliac    
Plénée-Jugon    
Plestan    
Tramain    
Lescouët-Jugon  
Saint-Ygneuc  

Communes limitrophes de Jugon-les-Lacs Parrezioù tro war dro Lanyugon
Dolo Tramain Plestan Plédéliac   Bourseul Saint Méloir des Bois Mégrit

Sources; Bibliographie :

* OGEE : Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne; vers 1780; 

* MM. A. MARTEVILLE et P. VARIN, continuateurs et correcteurs d'Ogée, 1843.

* Anonyme : Dictionnaire des communes du département des Côtes du Nord. vers 1860.

* Adolphe JOANNE : Département des Côtes du Nord. Hachette. 1878.

* Adolphe JOANNE : Dictionnaire des communes du département des Côtes du Nord. 1886.

* J. RIGAUD : Géographie historique des Côtes du Nord. Imprimerie Francisque Guyon. Saint-Brieuc. 1890.

* Albert DAUZAT et Charles ROSTAING : Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France. Librairie Larousse, 1963; Librairie Guénégaud, 1978.

* Éditions Albin-Michel : Dictionnaire Meyrat. Dictionnaire national des communes de France. 1970.

* Michel de la TORRE : Guide de l'art et de la nature. Côtes du Nord. Berger-Levrault. 1978.

* Régis de SAINT-JOUAN : Dictionnaire des communes du département des Côtes d'Armor. Eléments d'histoire et d'archéologie. Conseil Général des Côtes d'Armor. 1990.

* Jean-Yves LE MOING : Les noms de lieux bretons de Haute Bretagne. Coop-Breizh. 1990.

* Bernard TANGUY : Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses des Côtes d'Armor. Chasse-Marée. Ar Men. 1992.

* Erwan VALLERIE : Traité de toponymie historique de la Bretagne. (3 volumes). Editions An Here. 1995.

* Éditions FLOHIC : Le patrimoine des communes des Côtes d'Armor. 1998.

* Hervé ABALAIN : Les noms de lieux bretons. Universels Gisserot. 2000.

* Daniel DELATTRE : Les Côtes d'Armor. Les 372 communes. Éditions Delattre. 2004. 

* Michel FROGER et Michel PRESSENSE : Armorial des communes des Côtes d'Armor et Ille et Vilaine. 2008.

Liens électroniques des sites Internet traitant de Jugon-les-Lacs / Lanyugon :

* lien communal : http://www.mairiedejugonleslacs.fr/

* autres sites : http://br.wikipedia.org/wiki/Lanyugon

* forum du site Marikavel : Academia Celtica

* Autres pages de l'encyclopédie Marikavel.org pouvant être liées à la présente :

http://marikavel.org/heraldique/bretagne-familles/accueil.htm

http://marikavel.org/broceliande/broceliande.htm

* solidarité nationale bretonne avec le département de Loire Atlantique : Loire-Atlantique

* sauf indication contraire, l'ensemble des blasons figurant sur cette page ont été dessinés par J.C Even, sur bases de GenHerald 5.

* Introduction musicale de cette page : Bro Goz Ma Zadoù, hymne national breton, au lien direct : http://limaillet.free.fr/MP3s/BroGoz.mp3

hast buan, ma mignonig, karantez vras am eus evidout vas vite, mon petit ami, je t'aime beaucoup

go fast, my little friend, I love you very much

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