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Noms de lieux

Noms de personnes

Breizh

Bretagne

Bro Gernev

Cornouaille

Bro Boc'her

Poher

  Huëlgoat

An Uhelgoad

 

page ouverte le 16.12.2010       forum de discussion

* forum du site Marikavel : Academia Celtica 

dernière mise à jour 30/06/2019 10:03:00

Définition : commune de la Bretagne historique, en Cornouaille / Bro-Gernev. Évêché de Quimper.

Aujourd'hui dans la région économique dite "de Bretagne", département du Finistère, arrondissement de Châteaulin; chef-lieu de canton; 

Superficie : 1486 ha.

Population : 1000 hab. en 1863; 1327 hab. en 1878; 1874 hab. en 1906; 2456 hab. en 1968; 2334 hab. en 1979; 2026 hab. en 1982; 1748 hab. en 1990; 1687 hab. en 1999; 

Blason

* Froger et Pressensé : "de gueules au cerf passant d'or; au chef ondé de sinople chargé d'une moucheture d'hermine d'or accostée de deux carpes du même, posées en fasce et affrontées; une divise ondée d'or brochant sur la partition". Devise : "Ar mein kalet hag ar sterioù arc'hant". 

Concepteur : Bernard Le Brun. P.F. : 24 août 1977.

* Daniel Delattre : "de gueules à un cerf passant d'or; au chef de sinople soutenu d'une trangle d'or et chargé d'une moucheture d'hermine, accostée de deux carpes affrontées, le tout d'or".

Paroisse : église sous le vocable de saint Yves.

Histoire; Archéologie

* J.B. Ogée (1780) : Huëlgoat; l'une des trêves de la paroisse de Berrien; à 9 lieues 3/4 au N.-E. de Quimper, son évêché; à 32 lieues 5/4 de Rennes, et à 6 lieues de Morlaix, sa subdélégation. Cette trêve relève du roi; les ducs y avaient jadis un fort château. C'était une ville murée, qui a été détruite, et ne forme aujourd'hui qu'une petite bourgade, environnée de la forêt de son nom, qui appartient an roi. Il s'y tient un marché le lundi. — Le 11 juillet 1373, Bertrand Duguesclin, connétable de France, rendit une ordonnance pour l'établissement d'une garnison de vingt lances dans le château du Huëlgoat, qui devait être commandée par Guillaume de Kermartin, écuyer au service du roi Charles V.  — La forêt du Huëlgoat était jadis d'une étendue prodigieuse, puisque le roi François Ier, dans une ordonnance des eaux, bois et forêts, rendue le 12 août 1545, dit que la coupe en serait faite à cinquante fois différentes *. — Par édit du roi Charles IX, donné à Chateaubriand au mois de septembre 1565, la juridiction royale du Huëlgoat fut réunie et incorporée au siège royal de Carhaix. — La mine de plomb ouverte depuis plusieurs années* dans le territoire de cette trêve est très-renommée par la bonté de la matière qu'elle fournit : on y trouve beaucoup d'argent, et l'exploitation s'en fait par la compagnie qui fait valoir celle de Poullaouen, qui n'est éloignée de là que d'une lieue trois quarts. L'étang du Huëlgoat, qui forme une partie de la rivière d'Aulne, sert à faire mouvoir les machines de cette mine.

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* Jacques Cambry :  

- p. 151 : "Le Huëlgoat est à cinq quarts de lieue de Poullaouen. ' Le premier établissement de la mine qu'on trouve en s'y rendant, se voit sur la montagne de Poulabas : c'est une machine à molette, établie sous un appentis d'environ 60 pieds de long sur 44 pieds de largeur; il est couvert d'ardoises et bien bâti; la charpente est de bois de chêne: les leviers de cette machine ont, depuis l'anse de l'arbre vertical, jusqu'au point où les chevaux sont attelas, 19 pieds 5 pouces de longueur; la machine a 42 pieds de diamètre; les bassicots descendent jusqu'à 100 pieds; la galerie d'écoulement a, du nord au midi, 550 toises de longueur; le cable qu'on emploie a 3 pouces de diamètre, il dure 10 mois; les molettes ont 5 pieds de hauteur sur un pied de largeur.

La matière contenue dans le bassicot, pèse brute de 5 à 600 livres; quand la machine est bien servie, elle peut extraire de 20 à 25 charges par jour.

Le point de vue qu'on a de la montagne de Poulabas, est agréable et varié, terminé par les montagnes d'Ares: des rochers...

l. Les filons métalliques de Poullaouen et du Huëlgoat ont été découverts par des mineurs allemands, vers le milieu du quinzième siècle. Ces hommes industrieux et déjà, dès cette époque, versés dans les sciences chimiques et minéralogiques, étaient venus en Bretagne dans l'espérance d'y faire, sous le rapport de leur art, quelques découvertes lucratives. Leur attente fut remplie; ils obtinrent du Duc, souverain de cette province, le privilège d'exploiter à leur profit les mines qu'ils avaient découvertes, moyennant une certaine redevance. Depuis ce temps les filons de plomb argentifère de Poullaouen et du Huëlgoat ont été exploités presque sans interruption et produisent toujours un riche minerai.

La mine du Huëlgoat, dont les établissemens accessoires sont considérables, produit principalement le plomb sulfuré, nommé communément Galène. On sait que cette espèce est toujours combinée avec une assez forte proportion d'argent. La variété, connue particulièrement sous le nom de Galène à grain d'acier à cause de sa cassure grenue, polyédrique et brillante, est celle qui est la plus riche en argent. Cette même mine contient encore des plombs carbonates (plomb blanc), phosphatés et arséniatés. Le plomb molybdaté (plomb jaune ou plomb lenticulaire) et le plomb chromaté (plomb rouge) ne s'y sont pas encore trouvés.

Récemment on y a découvert de l'argent chloraté; cette substance qui se présente sous l'aspect de petits cristaux verts est un minerai fort riche. On y a aussi rencontré quelques échantillons d'argent natif capillaire et dendroïde.

La plus grande profondeur de cette mine est de quatre cents pieds. (F.)

- p. 152 :...

'dépouillés bornent la vue au nord; le reste des terrains qu'on aperçoit est formé d'un vaste amas de collines assez bien cultivées, couronnées d'arbres et de clochers agréablement disposés.

On descend à l'endroit où sont situés les magasins, les forges, les bocards, les laveries, les logemens des chefs. La machine hydraulique, dont les tirans s'étendent à 200 toises, a 36 pieds de diamètre; elle est mue par l'eau de l'étang du Huëlgoat, qui s'y rend par un canal souterrain de 2600 toises : la largeur du canal est de 6 pieds à la surface et de 3 pieds au fond. Il a trois pieds de profondeur; l'eau coule sur un lit de granit; elle agite plusieurs rouages qui servent à l'épuisement des sources intérieures, à piler les matières, etc.; elle s'écoule après dans les vallons, et va se perdre dans la rivière de Plaudonen, à 300 toises. Cette petite rivière se joint plus bas à l'Aulne.

Il n'y a point de fonderie au Huëlgoat : on y lave le minerai, on le transporte à Poullaouen, à dos de cheval.

Tous ces établissemens sont placés sur le penchant d'une colline entourée d'arbres, dans un site qui me rappela par ses vapeurs, par le bruit des chutes d'eau, par la forme des bâtimens, par leurs boiseries de sapins, par l'air d'étrangeté, de solitude, de tout ce qui environnait ces habitations si calmes, si sauvages, des petits cantons de la Suisse, près de Saint-Gal, dans l'Apenzel, au milieu des rochers, des cascades, de riches tapis de verdure, et des forêts qui couronnent les monts, en ménageant dans les vallées un jour sombre et religieux.

L'inspecteur de la mine me reçut très-honnêtement. C'est un Allemand, jeune encore : sa femme, un enfant au berceau, sa flûte, une guitare, Hubert Gesner et Zacharie, lui font passer de doux momens dans ces demeures solitaires.1

Nous nous rendîmes à la commune du Huëlgoat, par une route variée, par des montagnes de granit et des chemins fort...

1. Lorsque je visitai cette mine en 1833, l'inspecteur qu'y a vu Cambry ne pouvait pas sans doute être encore le même que celui que j'y trouvai et qui m'y reçut avec beaucoup de politesse. Cependant, chose fort singulière, font ce que Cambry dit du sien est absolument applicable au mien; c'est un Allemand, jeune et cultivant les arts. Je vis dans sa chambre une flûte, une guitare, un piano, des cahiers de musique et des livres parmi lesquels je remarquai les œuvres de Goethe et de Gesner. ( F. )

- p. 153 :... 

... difficiles. Rien d'exécrable comme les pavés de ce chef-lieu de canton; il n'est aucune voiture qui ne versât en le traversant : il y a 3.et 4 pieds du niveau de la rue au fond des boueuses ornières qui s'y sont pratiquées par la négligence des habitans. Que de ruines ! que de misère !

Il y a plus de 20 ans qu'on demande un chemin qui conduise du Huelpoat à Morlaix.

Les ponts des environs sont dans un état déplorable.

La halle a besoin de réparation. Point de fontaines dans la commune, mais l'eau des environs est bonne.

Le principal commerce y consiste en bestiaux, en moutons, en miel. Le pays est sans manufactures, sans tanneries. On y voit beaucoup de mendians.

La tradition conserve dans ces lieux le souvenir de l'énorme château d'Artus : 'des rochers de granit entassés donnent l'idée...

I. Il reste dans ces lieux plus qu'une tradition à l'égard de ce château d'Artus. On en voit encore les vestiges au sommet d'une montagne séparée du bourg du Huëlgoat par une vallée profonde. A la manière dont en parle Cambry, je suis certain qu'il n'a pas pris 1» peine d'aller les visiter. Ces vestiges consistent en un vaste retranchement de terre en forme de trapèze, il est élevé de près de quinze pieds et environne d'un fossé. Vers l'une de ses extrémités est une butte artificielle, tronquée a son sommet et dont la base est entourée d un fosse' particulier. On distingue encore sur le haut les traces d'une grosse tour octogone ou Donjon qui y était bâtie.

les fortifications de ce genre sont fort communes en Basse-Bretagne, et il n'y a pas manqué non plus de gens qui, ne pouvant rien voir d'ancien sans y rattacher aussitôt les Romains, en ont fait des fortifications romaines, des camps romains. Mais les personnes judicieuses et instruites n'y retrouvent en rien les systèmes de la fortification ni de la castramétation romaines. Ces lieux fortifiés l'ont donc été par les aborigènes, par les Celto-Bretons eux-mêmes, et nous avons même de fortes raisons pour croire que ce peuple était dès les premiers siècles de notre ère, beaucoup plus avancé dans l'art de la fortification, qu'on ne l'était en même tems dans les autres parties de la France. Nous avons le projet de développer plus longuement nos idées sur ce sujet et de les appuyer de nombreux exemple» dans un ouvrage spécial.

Pour revenir au château ou camp d'Arlus que l'on voit près du Huëlgoat, Nous répéterons ici ce que nous en avons déjà dit ailleurs; nous le considérons comme le chef-lieu, l'habitation principale d'un Jarle ou Comte indépendant, du 5è ou du 6è siècle. On pourrait peut-être pourtant le rattacher, d'après le nom qu'il porte, a quelque souvenir, a quelque tradition du célèbre roi Artus, l'un des héros de la table ronde, mais nous devons faire observer aussi que dans les tems anciens beaucoup de fiais ou chefs bretons ont porté le nom d'Artus et qu'il est à peu près impossible de spécifier ici lequel de tous ces chef» l'a fait imposer au fort du Huëlgoat.

Tout le sol des alentours du Huëlgoat est granitique. On y voit dispersés en grand nombre de gros blocs de granit arrondis en ovales. Dans plusieurs endroits, sur le flanc des collines,

- p. 154 :... 

... de ses vastes murailles : on doit y trouver des trésors gardés par des démons, qui souvent traversent les airs sous la forme d'éclairs, de feux folets, en poussant quelquefois des hurlemens affreux; ils se répètent dans les forêts, dans les gorges du voisinage. L'orfraie, la buse et les corbeaux sont les seuls animaux qui fréquentent ces ruines merveilleuses.

Le citoyen Mathurin Grillaud a partagé les morceaux d'un grand vase d'or, trouvé par son père, en bêchant un champ nommé Toul-a-Houat. Ce fait m'est attesté par toute la commune et par la municipalité.

Les loups, les sangliers, et le gibier en général, sont fort communs dans les environs du Huëlgoat.

L'étang fournit des poissons excellens; carpes, tanches, truites, peu d'anguilles : il a plus de 600 toises de long, 200 toises de largeur, 19 à 20 pieds de profondeur : ses eaux lui sont fournies par la petite rivière de Saint-Guinés et par le ruisseau de Goazalés ou de Kervisien. La chaussée qui les soutient est large et forte; une partie de ses eaux passe dans le canal qui fait jouer les machines de la mine, l'autre s'échappe avec fracas par une chute de plus de 60 pieds, à travers des plus gros rochers; elle disparaît et ne se montre à l'œil qu'à 7 à 800 pas dans le vallon, au pied de la montagne. Ces rochers entassés de 20 à 30 pieds, et 50 pieds de diamètre, sont arrondis, polis, comme des cailloux roulés : ils sont sans doute les débris d'une montagne énorme, dont les filtrations, dans un tems prodigieux, auront miné les bases : la terre au loin est couverte de ses débris. Que de siècles il a fallu pour que les eaux du ciel aient arrondi toutes ces surfaces ! Elles ne peuvent l'avoir été par d'autre frottement. L'Océan en fureur ne pourrait pas les agiter : ces masses se couvrent, se supportent, s'amoncèlent; c'est un des grands boule-

le versant des vallons et notamment près du moulin de l'Etang, ces énormes niasses sont entassées, empilées les unes sur les autres dans le plus bizarre désordre. L'aspect extraordinaire qu'elles offrent à l'observateur lui font naître l'idée de quelqu'ancien cataclysme qui aurait remué et boulversé de fond en comble ces gigantesques rochers. La forme sphéroïdale de ces blocs granitiques a long-tems embarrassé les minéralogistes et les faiseurs de théories géologiques; il paraît démontré aujourd'hui qu'elle est due aux lois d'une cristallisation ou plutôt d'une aggrégation particulière au granit. (F.)

- p. 155 :... 

... versemens de la nature, une incontestable démonstration de la durée infinie de notre monde.

Les montagnes de Lauter Brunen, celles que séparent le Trient, la Drance, les voûtes sous lesquelles le Rhône disparaît, sont plus imposantes peut-être, mais des torrens, des fleuves impétueux les rompent, les divisent. Ici l'étang a trop peu de moyens pour agir avec violence, et le tems seul opéra ces merveilles. On voit à Saint-Guinés une pierre de 18 à 20 pieds de diamètre; l'eau de pluie, sans cesse agitée par le vent, l'a creusée à 8 pouces de profondeur sur une largeur de 4 pieds : l'eau renfermée dans le bassin guérit toute espèce de maux, les maladies de la peau surtout : on la boit, on s'en lave, on voudrait s'y baigner. Le tronc qui l'avoisine était toujours rempli. Cet effet des eaux n'est pas rare en Bretagne, on le trouve souvent répété sur la route de Concarneau à Pontaven, sur l'île Tristan.

A quelque pas de l'étang, sur la gauche, il existe une pierre en équilibre sur le sommet d'une autre pierre; elle a 20 pieds de long, 16 de large et 13 d'épaisseur; sans beaucoup d'efforts un homme seul la met en mouvement. Près de Trégunc, près de Tréguier, ce singulier hasard se renouvelle. Je sais qu'on le révoque en doute. Vingt épreuves m'en ont démontré la réalité. Le verre qu'on suspend à quelques lignes, est agité, frappé, quand elle se meut : la main qui la touche, peut en compter les battemens, les oscillations; ce n'est point une illusion. '

Je visitai les rives du canal, qui va faire mouvoir les grands rouages de la mine : il n'est point de site plus bizarre, plus varié, plus extraordinaire. Les prairies traversées par une onde agitée; les grands arbres dont les feuillages se croisent, dominés par le clocher d'une église fort élevée; l'eau du canal qui paraît immobile; cette impression causée par les lieux sauvages, infréquentés,...

I. Nous connaissons toutes ces pierres vacillantes, elles sont réellement monumentales et leur position en équilibre est le travail des hommes. Ces monumens celtiques se rattachaient à quelque dogme de la religion des Druides. On croit qu'elles servaient à consulter le sort, qu'elles étaient des sortes d'oracles dont ces prêtres interprétaient le sens d'après le nombre des oscillations qu'elles éprouvaient lorsqu'après avoir été mises on mouvement elles reprenaient leur état de repos.

Les îles britanniques possèdent beaucoup de monumens semblables; les antiquaires anglais les désignent par le nom spécifique de Rocking'sstoone. ( F. )

- p. 156 :... 

... tout contribua jusqu'à la nuit à me retenir dans ces lieux : je les quittai fort tard avec regret; mais les sites que je parcourus en retournant à Poullaouen, la belle forêt de Plaudouel, celle de Boudoudrin, les accidens d'une route si variée me consolèrent du sacrifice que je venais de faire en m'éloignant du Huëlgoat.

On a trouvé près d'un plateau que le citoyen Balosse m'indiqua, au milieu des forêts, des instrumens qui feraient croire à d'anciens établissemens, à des fonderies, etc. Ces instrumens n'existent plus; on ne peut pas juger de leur antiquité : je rapporte le fait pour ne rien oublier, pour engager un curieux à faire quelques fouilles, quelques recherches dans ces lieux; elles nous donneraient peut-être des résultats intéressans.

Le Huëlgoat était une ville murée : les Ducs y possédaient un château fort1; la forêt qui porte son nom était jadis d'une étendue prodigieuse, dit Ogée; « puisque François premier, dans une ordonnance des eaux et forêts, rendue le 12 août 1i545, prescrit» d'en faire la coupe en 50 fois différentes. »

I. Je n'ai vu au Huëlgoat aucun vestige, aucune trace de murs, de fortifications ni de château fort, quoique par sa situation avantageuse ce bourg bien fortifié puisse avoir été an moyen âge un poste difficile a forcer. Sur le bord du charmant sentier qui conduit à la mine, on voit seulement, au sommet d'une colline rocailleuse et boisée, les restes d'une de ces tours isolées qui remontent toutes aux premiers âges de la fortification française. Celle-ci est appelée par les habitans Castel-Gibel, château Gibel; ce nom donne lieu à une observation singulière, mais dont pourtant nous ne prétendons rien déduire. La tour ou château dont il s'agit était bâtie au sommet d'une colline, et Gibel en langue arabe, signifie montagne. (F.)

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* J.-F. Brousmiche (1829, 1830 et 1831) : "On ne saurait trouver rien de plus frais, de plus joli, de plus accidenté, que la route qui conduit de Berrien à Huëlgoat. Toujours des côtes rapides, mais un chemin ombreux promenant ses sinueux replis couverts de verdure, dans des vallons au sein de riches et de belles prairies, dont les tapis couverts de fleurs ondulent au moindre souffle de l'air. Sur les croupes des montagnes se voient des arbres touffus ou d'épais taillis: partout aussi s'aperçoivent des rochers énormes qui semblent surgir de terre, qui se présentent sous mille formes diverses pour embellir encore le paysage.

En arrivant à l'issue de la route, les maisons de Huëlgoat se développent sur la gauche; elles sont couronnées par de grands et beaux arbres, et situées sur le bord d'un assez grand étang toujours calme et paisible, dont les eaux dirigées avec soin servent aux travaux de la mine peu distante du bourg même.

Le Huëlgoat fut jadis une ville environnée de murs; c'était, dit-on, une place de guerre : aujourd'hui on n'y aperçoit aucune trace de fortifications. Les ducs de Bretagne y possédaient un château fort qui est totalement anéanti; dont on ne voit aucun vestige. Les forêts qui existaient autour de cette bourgade ne sont plus que des taillis. Ainsi que je l'ai déjà dit tous les bois sont détruits dans ce canton par les travaux continus des mines qui se trouvent dans le territoire de la commune de Huëlgoat et dans celui de Poullaouën.

Si l'on pavait le bourg de Poullaouën, si l'on enlevait les fumiers, les immondices que l'on y rencontre à chaque pas, on ferait de Huëlgoat un lieu assez agréable. Il y existe des maisons construites avec élégance, avec régularité, qui permettraient de former une maison (sic) et une place dont l'aspect offrirait un ensemble satisfaisant. La halle n'est pas très grande, mais elle suffit probablement aux besoins de la localité, malgré qu'il se tienne à Huëlgoat des foires et des marchés considérables. Il existe deux églises dans ce bourg, qui ne présentent rien de curieux à l'observateur, ou bien les objets qui pouvaient donner lieu à des remarques m'ont échappé. Ces églises sont propres, chose assez rare dans toute la partie du Finistère qui appartient à l'ancien évêché de Cornouailles.

Les eaux de l'étang s'échappent par un canal d'irrigation qui les conduit à la mine. L'excédant des eaux fuit sur une énorme masse de rochers bizarres, roulés les uns sur les autres qui semblent le produit d'un bouleversement de la nature. Ces eaux bouillonnent sur les rochers qu'ils blanchissent d'écume et vont se perdre en cascade dans les prairies situées au-dessous, dans des vallées fraîches et brillantes sur des tapis de verdure.

C'est à Huëlgoat que le dessinateur peut venir enrichir son porte-feuille. A chaque pas il pourra retracer de nouveaux aspects. Il pourra dessiner ces immenses blocs de pierres, disposés comme pour une enceinte, qui conservent encore dans le pays le nom du camp d'Arthus, de ce chef de la table ronde, dont le souvenir se trouve si souvent répété dans notre bonne Armorique, pays de féerie, de magie, de superstitieuses croyances; il s'arrêtera à cette fameuse pierre mouvante, à ce Roulers d'un poids de plus de deux cents milliers, que la simple pression de la main fait osciller ; il rendra le site singulier de la masse de rochers connu sous le nom de Ménage de la Vierge, celui du gouffre où se précipitent des eaux dont on ignore la sortie; il rendra le charme de cette délicieuse promenade, qui sous un frais ombrage, conduit par un canal aux sinueux détours les eaux de l'étang jusqu'à la mine. Là, aussi le savant antiquaire pourra rechercher les monuments druidiques, car dans le nombre infini Ae pierres brutes que l'on y rencontre, il ne peut manquer de découvrir Menhirs, Dolmens et Cromlechs. C'est aussi au Huëlgoat que le géologue doit trouver matières à de nombreuses observations, car là, tout semble arraché aux flancs de la terre, être le produit d'un de ses déchirements. La mine seule doit suffire pour l'y attirer; les produits que l'on en retire lui fourniraient l'occasion d'exercer son savoir.

Assez d'autres ont décrit la mine de Huëlgoat, ses établissements, l'ingénieuse machine de monsieur Young pour l'épuisement des eaux. Il faudrait des connaissances que je suis loin de posséder pour rivaliser avec de tels devanciers ; je me borne donc à des données très superficielles sur cette grande usine. La mine de Huëlgoat est plus riche en argent, plus pauvre en plomb que celle de Poullaouen ; (?) prétend que l'argent que l'on en retire couvre les frais de son exploitation, mais c'est une chose dont il est permis de douter. Le puits par lequel on descend aux galeries d'extraction du minerai a plus de neuf cents pieds de profondeur : il faut quinze minutes aux ouvriers pour en atteindre le fond. Le nombre des ouvriers que l'on emploie à Huëlgoat est de quatre à cinq cents. Leur travail est de douze heures, mais ce travail est perpétuel à Huëlgoat, une moitié des ouvriers remplaçant immédiatement la moitié qui abandonne l'ouvrage. Ces malheureux sont faiblement rétribués; il en est qui ne reçoivent que soixante-quinze centimes par jour, la solde de quelques autres s'élève à un franc et même jusqu'à un franc cinquante centimes. Les travaux sont dirigés avec tant d'ordre et de soins qu'on ne parle jamais d'accidents arrivés aux mineurs, qui au besoin, recevraient de prompts secours, l'administration des mines de Huëlgoat et de Poullaouen entretenant sur les lieux un médecin et les aides nécessaires. Tous les ouvriers attachés à ces usines, sont soignés dans leurs maladies par le médecin que salarient les administrateurs.

Tous les ouvriers attachés aux mines de Huëlgoat et de Poullaouën appartiennent aux communes de Huëlgoat, Berrien, Locmaria, Poullaouën et Plouyé. Ceux des habitants de ces communes qui travaillent dans les mines ont le teint plombé, sont pâles et livides; on les distingue facilement du reste de la population qui paraît généralement plus robuste. Dans tout le canton cependant il semble qu'une grande aisance fait défaut aux cultivateurs; les fermes sont mal tenues, il y a presque absence de toute propreté, aussi les enfants semblent tous misérables. Les terres sont ici mal travaillées, mais il faut le dire, le sol est peu propre à donner de bons produits; il est ou semble à l'apparence être très léger, et là, moins qu'ailleurs on peut se procurer de l'engrais : on n'en a presque pas d'autre que celui provenant des étables ou des vaux établis au-devant des habitations.

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* Marteville et Varin (1843) : Huëlgoat (sous l'invocation de saint Yves), petite ville; commune formée de l'anc. trêve de Berrien, aujourd'hui cure de 2è classe; bureau d'enregistrement; chef lieu de perception. — Limit. : N. Berrien; E. Locmaria; S. Locqueffret, Plouyé; O. la Feuillée. — Princip. vill. : Coat-Mocun, Guinéc, le Fao, Kervao, Kervoal. — Maison principale, manoir de la Coudraie. — Superf. tôt. 1486 hect. 94 a., dont les princip. div. sont : ter. lab. 414; prés et pat. 115; bois 264; verg. et jard.12; landes et incultes 610; sup. des prop. bât. 10; cont. non imp. 44. Const. div. 250; moulins 3 (Arc'hoat, Vihan, du Huëlgoat); 3 usines. >>> Huëlgoat signifie littéralement le Haut-Bois; en effet, une grande partie du territoire de cette commune a jadis été une forêt, ainsi qu'en témoigne encore celle qui est dite de Huëlgoat, on bois de la Garenne, qui appartient à l'Etat, et qui a 442 hectares de superficie. — II y a dans la commune de Huëlgoat l'église et une chapelle; cette dernière, dite de Notre-Dame-des-Cieux, a un pardon renommé et qui attire beaucoup d'étrangers. On cite à Notre-Dame de remarquables sculptures en bois, et dans l'église de Huëlgoat un lutrin chargé de bas-reliefs singuliers.— Le Huëlgoat présente par lui-même peu d'intérêt; mais les environs sont des plus pittoresques. Sous nous bornerons ici à ce qui appartient spécialement à cette commune. Le Castel-Guibel est une tour isolée et d'un aspect bizarre qui s'élève sur un rocher nu, à mi-chemin de Huëlgoat à la mine de plomb, A peu de distance, mais sur le côté opposé, est ce qu'on appelle dans le pays le camp d'Artus. Ce sont d'anciens retranchements en terre, présentant l'aspect d'un camp romain et la forme d'un trapèze ayant 300 m. environ dans sa plus grande longueur. On voit à l'une des extrémités une tour bâtie, comme les anciens donjons, sur une butte artificielle, environnée d'un fossé. — M. de la Boësière nous a signalé la présence d'un autre camp romain en Huëlgoat. Ce camp serait situé dans la forêt elle-même. « Ayant eu occasion de traverser cette forêt en 1797, nous écrit-il, je reconnus dans une coupe que l'on venait d'exploiter les vestiges très bien conservés d'un camp romain, absolument semblable, pour la dimension et le tracé, à tous ceux que j'ai vus ailleurs, et qui selon la science étaient destinés à l'hivernage d'une légion. » — On voit en Huëlgoat la plus belle des pierres branlantes de Bretagne. Cette pierre, dont le poids est au moins de 100,000 kilog., peut être mise en branle par un seul homme. — Mais ce qu'il y a de plus remarquable en Huëlgoat c'est la mine de plomb argentifère exploitée par le propriétaire, M. Blaque-Belair, concurremment avec celle de Poullaouen; le minerai contient environ un millième d'argent, et l'on estime à 1500 kilog. la quantité de ce dernier métal annuellement obtenue.— La position de cette mine est admirable, et des canaux habilement ménagés lui amènent des eaux qui donnent par leur chute une force motrice variant, suivant les saisons, de 300 à 350 chevaux. Jadis cette force motrice mettait en jeu des roues hydrauliques échelonnées sur les flancs de la montagne où est la mine; à leur tour ces roues imprimaient le mouvement à cinquante-neuf pompes en bois. Mais, la direction du filon éloignant les travaux des points où agissait la force hydraulique, il avait fallu transmettre celle-ci à plus de 3,500 m. de distance, à l'aide de pièces de bois: et, outre que la puissance initiale se trouvait réduite de plus de moitié quand elle parvenait aux puisards, l'entretien devenait horriblement coûteux. M. l'ingénieur Juncker a remplacé ces appareils par deux machines à colonne d'eau analogues à celles dont M. Reichembach a doté la Bavière. Ces machines qui élèvent toutes les vingt quatre heures 2,580 m. cubes d'eau, ou 2,580,000 kilogram., quantité que les infiltrations jettent journellement dans les puits; le balancier hydraulique de M. Juncker; l'ensemble de ces vastes et imposants travaux méritent d'attirer à Huëlgoat tous les hommes curieux d'admirer les efforts de la science triomphant de la nature. — Huëlgoat n'est pas le point où se traite le minerai de plomb; toute l'exploitation est concentrée à Poullaouen. (Voy. ce mot.) — L'embranchement del à te de Huëlgoat sur la route royale n°164 est à 233 mètres au dessus du niveau de la mer. — Il y a foire le lendemain de la Purification, le premier jeudi de carême, le lendemain de l'Assomption, le jour Saint-Marc, les 19 mai, 25 juin, 9 septembre, 28 octobre, 21 novembre, et le lendemain de l'Annonciation. — Archéologie : Dom Morice, Preuves, t. II, col. 76, 77, 582, 634, 655, 1320, 1418: t. III, col. 348,1021. — Géologie : constitution toute granitique; rochers curieux. — On parle le français dans la ville, et le breton dans le reste de la commune.

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* Gustave GEFFROY : La Bretagne. Librairie Hachette. 1905. Réédition Jean-Pierre Gyss. 1981.

p. 241 et suiv. : 

"Je m'en vais, en effet, par la grande route, avec je ne sais quel regret bizarre de quitter cette région dévastée et chaotique des monts d'Arrée pour rentrer dans la vie dite civilisée. Cette grande route qui conduit à Huëlgoat, est pourtant bien belle, avec la vallée en contre-bas, les verdures sombres, les blocs de pierre grise qui paraissent dégringoler la pente. Huëlgoat, aussi, est un point magnifique de la Bretagne, dont la réputation est faite, bien faite, et trop faite, car dés l'arrivée ce ne sont qu'hôtels agencés à la mode des villégiatures. Je suis venu ici au temps où le chemin de fer de Morlaix à Carhaix et Concarneau n'existait pas encore, et je crois bien qu'il n'y avait dans ce temps-là qu'un seul hôtel, à la façon des auberges d'autrefois, très simple et paisible. Le pays n'avait encore été découvert que par quelques peintres. Les temps sont changés. De chaque hôtel sortent en ce moment des hommes à longs cheveux, à vastes chapeaux, qui tiennent, sous leurs bras, chevalets, toiles, boîtes à couleurs. Il va falloir que tous les arbres et toutes les pierres de la contrée y passent, bon gré mal gré.

J'arrive tard, tout le monde a fini de déjeuner, est parti au « motif ». Les mouches, seuls hôtes de la salle à manger, bourdonnent et ronflent, dansent leurs danses, valsent leurs valses, après avoir mangé goulûment le sucre des quelques biscuits restés sur la table. Je déjeune de ce que l'on m'apporte, le restant du déjeuner de ce matin et le commencement du dîner de ce soir. Pendant mon rapide repas, la patronne de l'hôtel vient me donner tous les renseignements qui sont sur mon guide. Je ne puis ni ne dois partir sans aller voir les merveilles du pays, l'Etang..., le Moulin..., le Ménage de la Vierge..., la Pierre qui bouge..., le Gouffre..., la Mare aux sangliers..., l'Eglise et la Cascade de Saint-Herbot.... « Huëlgoat, monsieur, c'est le Fontainebleau breton, avec l'eau en plus! » Certainement, j'irai revoir tout cela, surtout Saint-Herbot. Au moment où je vais sortir, deux gamins, suivis d'un autre, puis d'un autre, puis de plusieurs autres encore, s'offrent pour m'accompagner. Je marche escorté de l'armée de la «Pierre qui bouge». Voici l'étang, voici le moulin enveloppé de lierre, qui est aujourd'hui une usine électrique. Nous traversons un petit bois, nous nous trouvons à l'entrée d'une immense clairière remplie de blocs de rochers. Il y en a de hauts, de bas, de ronds, de pointus, de plats, de creux, de voûtés. Chaque antre a son nom, sa particularité. Au chaos du Ménage de la Vierge, l'eau coule à travers une grotte. Arrivé à l'extrémité, il faut se courber pour passer dans un étroit couloir, et de là on voit, quand on veut bien les voir, le Chaudron, le Fauteuil, le Lit, le Soufflet, l'Ecuelle, la Cuiller, la Fourchette. Pour franchir les pierres, on pourrait facilement poser un pied devant l'autre, mais les guides de la « Pierre qui bouge » ne le permettent pas. Ils sont munis d'échelles, de planches, de bâtons, de petits tabourets, qu'il faut absolument utiliser, car ils vous y obligent. «Tenez, monsieur, appuyez-vous là-dessus... Montez, donc sur mon échelle, monsieur... » Enfin, tout ce qu'il faut pour se casser les jambes et payer ce plaisir-là son prix. Ce n'est pas fini. Deux gamins m'attendent devant une énorme pierre posée sur l'une de ses arêtes. C'est la Pierre qui bouge, la Roche tremblante «la plus belle de la Bretagne!» Elle a près de sept mètres de longueur, plus de cinq mètres de largeur, presque autant d'épaisseur, on croit qu'elle pèse plus de 100000 kilogrammes. Cette masse est suspendue sur le sol rocheux en un tel parfait équilibre qu'elle va bouger au commandement. Le droit de la mettre en mouvement appartient aux deux gamins qui ont su laisser les autres occupés au Ménage de la Vierge et qui sont arrivés ici les premiers. «Regardez, monsieur!» L'un des petits s'est glissé sous la pierre, il la porte maintenant sur son dos et, en effet, la lourde masse oscille bientôt, va et vient, il est impossible de le nier. C'est fini. Il faut partir. Ils étaient bien vingt gamins, et un tel travail vaut plus de deux sous. Je leur donne des pièces blanches. Les enfants d Huëlgoat se sont assurés là une bonne sinécure pour les jours de printemps, d'été et d'automne.

Je vais tout seul voir le Gouffre qui est un des décors les plus impressionnants du genre. L'eau, vraiment, arrive d'une extraordinaire violence, semble tomber au profond de la terre. Mais je suis bien vite rejoint par le plus obstiné de mes guides, qui veut à toute force me conduire au camp d'Arthur. Je séjourne encore en forêt, j'écoute le bruit de l'eau, je m'arrête, je repars, je suis les sentiers à peine indiqués au milieu des herbes, de la mousse, des bruyères, des fougères, je regarde les chênes, les hêtres, les pins, les roches, je vois combien la Nature inlassable envahit et recouvre l'Histoire. Je reviens à l'étang traversé par la rivière d'argent, qui file ensuite à travers la verdure, descend en cascades jusqu'à la vallée qui la guide vers l'Aulne où elle disparaît. J'entre au bourg. Je gagne la place où se tient toujours le marché si pittoresque, avec ses grands Bretons maigres, aux grands chapeaux, aux petites vestes. Le décor est de maisons anciennes et de maisons modernes, dominées par le clocher de l'église du XVIè siècle. Je vais voir les sculptures de l'église, et hors du bourg, les sculptures de Notre-Dame-des-Cieux : sainte Véronique, sainte Anne, la crèche de Bethléem, saint Yves entre deux plaideurs. Mais j'ai hâte de retourner à Saint-Herbot. C'est là que je conduirais volontiers ceux qui voudraient avoir subitement, en une fois, la vision émotionnante de la Bretagne des terres. Il n'est pas d'endroit plus caché, plus mystérieux, plus tressaillant. C'est l'abandon et la mort dès choses, dans un pays sauvage et noir. Il faut s'être trouvé là, seul, avoir vu l'averse continue tomber sur les vieilles pierres, pleurer sur les ruines, pour prendre l'impression profonde d'un tel lieu. C'est vraiment le cœur obscur de la Bretagne ancienne, grave et cachée, qui n'attend pas les touristes, et qu'il faut aborder avec le respect du silence".

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* Editions Flohic (1998) : 

* Daniel Delattre (2004) :.

 

Patrimoine. Archéologie

seules les fenêtres ouvertes ont des liens actifs

Le bourg Ar bourg
Eglise saint Yves (XVIè) Iliz sant Erwan (XVIt)
Chapelle Notre-Dame des Cieux (XVè-XVIè-XVIIè)

Chapelle; Calvaire; Fontaine

Chapel Itron-Varia an Nenvoù (XVt-XVIt-XVIIt)

Chapel; Kalvar; Feunteun

Chapelle saint Vinec, à la Coudraye

détruite

Chapel sant Gwineg

bet diskaret

Pierres et chaos  
Le Camp d'Artus Kamp Arzhur
Menhir de Parc-ar-Peulven (6 mètres de hauteur) Park ar Peulven (6 metr a uhelder)
Moulin du Chaos (1339)  
Castel Guibel  
Mines de plomb argentifère  

i

Extrait de Gustave Geffroy. La Bretagne. 1905

carte postale. rue des Cendres

Étymologie

* Ogée (1780) : Huëlgoat

* Marteville et Varin (1843) : Huëlgoat

* Dauzat et Rostaing (1959-1978) : "breton : uhel, haut, et coat, bois"

* Bernard Tanguy (1990) : HUELGOAT / AN UHELGOAD : Huelcoyt, Huelquoet, 1288; Huelgoit, 1306-1308; Uhelgoit, 1338; Chastel du Helquoit, 1373; Huelgoet, 1391; Uhelgoet, 1540; breton an Uhelgoad.

Siège d'une juridiction ducale, qui fut réunie à celle de Carhaix, Huelgoat était au Moyen Age une place-forte. C est sur son territoire, traversé par la voie romaine de Carhaix à Landerneau, que se trouve le plus important camp gaulois de la cité des Osismes. Appelé Camp d'Artus (c'est-à-dire d'Arthur), il occupe une trentaine d'hectares dans le bois de la Garenne. C'est à ce bois que se réfère le nom de Huelgoat.

Homonyme d' Ihuelgoet, village de Bignan (Morb.), le toponyme est un composé formé du breton uhel (en vannetais ihuel) "haut" et koat "bois". L'ordre des termes, propre au vieux-breton, dénonce un composé ancien. On peut penser que le mot uhel a ici une valeur topographique, même si l'expression de "hauts bois" servait jadis à désigner les cantons forestiers produisant des glands et du merrain. Dédiée à saint Yves, l'église pourrait avoir supplanté la chapelle Notre-Dame des Cieux, restée, avec sa fontaine, en grande vénération.

* Erwan Vallerie (1995) : "Huelcoyt, Huelquoet, 1288; Huelgoit, 1306; Uhelgoit, 1338; Uhelgoet, 1371; Helquoit, 1373; Huelgoet, 1391; Huelgoat, 1392; Huelgoet, Uhelgoua, 1420; Uhelgoet, 1425; Huelgouet, 1438; Uhelgoet, 1448; Vuhelgoet, 1457; Uhelgoet, 1479; Helgouet, 1533; Uhelgouet, 1535; Uhelgoet, 1543; Uhelgoet, 1555; Uhelgoet, 1565; Le Huelgoit, 1630; Le Huelgoët, 1731"

* Editions Flohic (1998) : "du breton uhel, haut, et koad, bois".

* Hervé Abalain : "An Uhelgoad; de uhel koad, bois élevé".

* Daniel Delattre (2004) : "Huelquoet au XIIIè; Huelgoet au XIVè. En breton, Huelgoët tirerait son nom de "huel", haut, et de "coat", bois ou forêt, et signifierait donc littéralement "la haute forêt".

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Commentaire C Even : 

Personnes connues Tud brudet
Victor SEGALEN

Brest, 1878 / Huelgoat, 1919

 

Vie associative Buhez dre ar gevredadoù
   

Communes du canton du Huëlgoat Parrezioù kanton an Uhelgoad
Berrien Berrien
Bolazec Bolazeg
Botmeur Bodmeur
La Feuillée Ar Fouilhez
Huëlgoat An Uhelgoad
Locmaria-Berrien   Lokmaria-Berrien
Plouyé   Plouie
Scrignac   Skrignag

Communes limitrophes du Huëlgoat Parrezioù tro war dro an Uhelgoad
La Feuillée Berrien Locmaria-Berrien Plouyé Loqueffret Brennilis

Sources; Bibliographie :

* OGEE : Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, dédié à la Nation bretonne. 1780.

* Jacques CAMBRY : Voyage dans le Finistère. 1799. avec corrections du Chevalier de Fréminville, 1836. 

* J.-F. BROUSMICHE : Voyage dans le Finistère, en 1829, 1830 et 1831. Editions Morvran. 1977.

* MM. A. MARTEVILLE et P. VARIN : continuateurs et correcteurs d'Ogée. 1843. Réédition E.R O. Mayenne. 1993.

* M.N BOUILLET : Dictionnaire Universel d'Histoire et de Géographie. Librairie L. Hachette et Cie. Paris. 1863.

* Adolphe JOANNE : Département du Finistère. Hachette. 1878.

* Gustave GEFFROY : La Bretagne. Librairie Hachette. 1905. Réédition Jean-Pierre Gyss. 1981.

* Albert DAUZAT et Charles ROSTAING : Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France. Librairie Guénégaud. 1963 - 1978.

* Editions ALBIN-MICHEL : Dictionnaire des communes de France. 1970.

* Bernard TANGUY : Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses du Finistère. Chasse-Marée - ArMen. 1990

* Editions FLOHIC : Le patrimoine des communes du Finistère. 1998.

* René COUFFON et Alfred LE BRAS : Nouveau répertoire des églises et chapelles. Diocèse de Quimper et de Léon. Quimper. 1988.

* Hervé ABALAIN : Les noms de lieux bretons. Universels Gisserot. 2000.

* Michel FROGER et Michel PRESSENSE : Armorial des communes du Finistère. Froger SA. 2001.

* Daniel DELATTRE : Le Finistère. Les 283 communes. Editions Delattre. 2004.

Liens électroniques des sites Internet traitant de Huëlgoat / An Uhelgoad :

* lien communal : 

* forum du site Marikavel : Academia Celtica 

* Centre généalogique du Poher : http://cgh.poher.free.fr

http://www.bretagne-images.com/finistere/index.html

* solidarité nationale bretonne avec le département de Loire Atlantique : Loire-Atlantique

* pour le blason du Huëlgoat : dessin JC. Even sur logiciel Genhéral5. 

* Introduction musicale de cette page : Bro Goz Ma Zadoù, hymne national breton, au lien direct : http://limaillet.free.fr/MP3s/BroGoz.mp3

hast buan, ma mignonig vas vite, mon petit ami

go fast, my little friend

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