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Noms de lieux * Anvioù lec'hioù

Noms de personnes * Anvioù tud

Breizh

Bretagne

 

Bro hag Eskopti Kernev

Pays-évêché de Cornouaille 

  Crozon*Kraozon  

pajenn bet digoret an 12.01.2009 page ouverte le 12.01.2009     * forum du site Marikavel : Academia Celtica  dernière mise à jour : 25/01/2022 17:42:51

Définition : commune de la Bretagne historique, en Cornouaille / Bro-Gernev. Évêché de Quimper.

Aujourd'hui dans la région économique dite "de Bretagne", département du Finistère, arrondissement de Châteaulin; chef-lieu de canton, entre la rade de Brest et la baie de Douarnenez.

Superficie : 10 729 ha.

Population : 6000 'communiants' vers 1780; 7763 hab. en 1878; 8780 hab. en 1906; 6895 hab. en 1968; 7525 hab. en 1982; 7705 hab. en 1998; 7535 hab. en 1999; 

Armoiries; blason

* Froger et Pressensé (2001) : "d'or au lion morné de sable, à la bordure de gueules à trois macles d'or posées 1 et 2". Devise : "Etre daou vor" (Entre deux mers). Concepteurs : Cl. Yvenat, A. Dizerbo, J.Y Hamon. D.M. 17 décembre 1977.

* Daniel Delattre (2004) : "d'or vau lion morné de sable, hors de l'écu trois macles d'or sur un champ de gueules, une au-dessus, et une de chaque côté"

Paroisse : sous le vocable de saint

Histoire

* Ogée (1780) : Crozon ; gros bourg; à 9 lieues au N.-E. de Quimper, son évêché et son ressort; à 44 lieues 1/2 de Rennes, et à 5 lieues du Faou, sa subdélégation. On y compte 6000 communiants. M. le comte d'Estaing en est le seigneur. Il s'y tient un marché les lundi et samedi de chaque semaine. La cure est à l'alternative et passe pour une des plus riches de ce diocèse; elle vaut ordinairement quinze mille livres de rente. Crozon est un ancien comté, qui d'abord appartint aux comtes de Cornouailles, qui furent la tige de la maison de Rosmadec. Ce bourg, situé entre les baies de Brest et de Douarnenez, commence une chaîne de montagnes de 33 lieues trois quarts de longueur, connues sous différents noms. Auprès de Crozon on les nomme montagnes de Menéam ou Menèhan; plus loin, les montagnes Noires; et, auprès de Moncontour, les montagnes du Mené. Ce territoire est fort grand et plein de landes; les terres en labeur sont excellentes. — En 1453, les Anglais firent une descente à Crozon, dans le dessein de faire des ravages en Bretagne; mais le duc Pierre II donna des ordres si précis à ses troupes, qu'elles les attaquèrent avec le plus grand courage, et les forcèrent de regagner promptement leurs vaisseaux, pour échapper au péril pressant qui les menaçait. — Le 14 mai 1541, le seigneur de Rohan ayant exposé au roi François Ier et au dauphin, duc de Bretagne, que, dans les terres et seigneuries de Crozon, Quemeuet et Daoulas, il avait droit de haute, moyenne et basse-justice, de sceaux à contrats, et d'y instituer notaires et tabellions, ce monarque nomma François Callon, conseiller à la cour souveraine de Bretagne, et Gilles du Bois-Gueheneuc, procureur-général-syndic des États de cette province, pour examiner la demande de ce seigneur. Sur le rapport de ces deux commissaires, le roi permit d'y établir, savoir : dans la jurisdiction de Crozon, huit notaires; dans celle de Quemenet, dix notaires et tabellions, et dans celle de Daoulas, huit notaires et tabellions, avec ordre au seigneur de Rohan et à ses officiers de ne nommer à ces charges que des personnes capables de les remplir. — En 1710, le maréchal de Château-Renaud obtint l'union d'une capitainerie à la terre et seigneurie de Crozon. Cette paroisse est décorée de plusieurs maisons nobles. En 1430, Kerhiohal, à Alain Kerlengui, sieur de Tremenec; le manoir de Kerlevé, à Yves le Gentil, qui eut plusieurs enfants, entr'autres une fille nommée Louise, qui épousa, en présence de Louis XI et de la reine, Charles d'Ode, sieur de Maillebois, gouverneur de Caen. Les manoirs de Hirgary [Hirgars], de Clequel, de l'Erdevy, de Penfort, de Pennanguen, de Brentmel, de Sequerton, de Lesberan , de Brapzell, de Lannahan, de Kermanoën, de Tresneidic [Tremedic] , de Lesgrinez, de Leschomat, de Keranprevouet [Keramprovost], et les terres de Kerlestenouant, de Tréguier, de Leddonondeuc, de Benzit, de Rosteillec, de Saint-Brieuc, de Kergueguen et de Kerdien.

* Marteville et Varin (1843) : CROZON; ville (sous l'invocation de saint Pierre); commune formée de l'anc. par. de ce nom, aujourd'hui cure de 1è classe; chef-lieu de perception; bureau d'enregistrement; sous-inspection des douanes à Lanveoc, bureaux à Morgat et au Fret; brigade de gendarmerie à cheval. — Limit. : N. rade de Brest; E. Telgruc, Argol; S. baie de Douarnenez; O. rade de Camaret, Camaret, l'Océan et l'anse de Dinan. — Princip. vill. : Trégoudan, Lambézel, Lezvres, Kerloc'h, Kerduet, Dinant, la Palue, Rostudel, Morgat, Kerglintin, Kerbéluan, Guénalec. — Superf. tot. : 10,725 hect., dont les princip. divis. sont : ter. lab. 3535; prés et pat. 206; verg. et jard. 92; bois 238; canaux et marais 151; landes et incultes 6140; sup. des prop. bât. 54; cont. non imp. 389. Const. div. 1880; moulins 56 (de Kerven, de Saint-Drigent, de Goandour, du Cléguer, de Saint-Driec, de Crozon, de Trébéron, de Bronphez, de Lanveoc, de la Palue, Ar-Menez, de Kergolézec, de Rostudel, de Treigner. de Kervennévez, de Kergoff, etc., à vent; de Penmen, de Penfont, de Kerloc'h, de Poulmie, à eau.) — Objets remarquables; manoirs de Quélern, Kerhonténan, de Kerdreux, de Goandour ; chapelles de Saint-Fiacre, de Saint-Norgar, Saint-Laurent, l.anveoc; ports de Morgat, de Lanveoc, du Fret; l'anse de Rostellec, l'Ile Longue, l'île de Trébéron (lazaret), l'Ile-des-Morts (poudrière), les grottes de Morgat et de Rostudel, Ile Laber, chapelle de Poulmic, fort de Quélern. Outre l'église principale, il y a en Crozon cinq chapelles ayant chacune un pardon annuel peu fréquenta. I.'église en elle-même n'a rien de remarquable; mais on y admire un reliquaire en orfèvrerie, chef-d'œuvre du XIVè siècle, représentant une cathédrale gothique avec toutes ses dentelures et ses contreforts. — Les terres sont en général peu fertiles, et l'orge est la céréale qui y réussit le mieux; le goémon, cet engrais si précieux pour la plupart des communes qui bordent la mer, rapporte peu dans celle-ci, a cause de l'extrême élévation des côtes; cependant, en mars et avril on en récolte jusqu'à 10,000 charretées, dans certaines années. Mais celle récolte, ainsi que celle des madrépores, est vendue avantageusement aux cultivateurs de la rivière de Landerneau. — L'on fait peu d'élèves de bestiaux, à l'exception des moutons.— Les arbres fruitiers ne viennent, dans toute cette commune, qu'avec des précautions extraordinaires, et l'on est réduit  à aller chercher le bois de charpente à plus de cinq lieues dans les terres. — Si l'agriculture est peu florissante à Crozon, en revanche, la pêche est une industrie qui, dans les bonnes années, enrichit le pays; lorsqu'elle manque, la misère est grande. — Au nord, la côte de Crozon forme le côté sud de la belle rade de Brest; au midi, elle forme le côte nord de la magnifique baie de Douarnenez. Lanvéoc exploite la première, et Morgat la seconde. Ces deux petits ports subissent, comme la commune entière, les variations de la pêche, et sont quelquefois très-commerçants et quelquefois très inactifs. — Un état des douanes de 1834 donne comme importations par le bureau de Morgat, sel, 48,981 kilogr., et comme exportation, sardines pressées, 130,088 kilogr.; par le bureau de Lanvéoc, importations en 1831 (produits indigènes ), eau-de-vie, 18,000 litr.; vin, 21,800; rogue, 1,000 kilogr. Exportations en produits du département du Finistère, en 1834, farine de blé-noir, 1545 hectol.; orge, 150; avoine, 300; blé. 3790; pommes de terre, 200 ; œufs, 60,000 (en nombre); ruches à miel, 360 (idem); moutons, 2050; bois à brûler, 447 stères (en 1831, ou en avait exporté 90,000 stères).— Morgat et Lanvéoc reçoivent des bâtiments depuis 20 jusqu'à 200 tonneaux. — De Morgat à Dînant, petit village qui est aspecté vers l'Océan, les côtes dominent presque partout la grève de 30 à 40m. En les suivant, on arrive a la pointe de là Chèvre, une des extrémités de la baie de Douarnenez. C'est en ce lieu que la tradition place les ruines de la superbe ville d'Is, qui, selon les légendes, était la capitale du roi Grallon. Dahut, fille de ce prince, oubliant toute pudeur, fait de la ville d'Is un lieu aussi réprouvé que la Sodome de l'Écriture Sainte. Dieu, ne pouvant plus supporter tant d'iniquités, envoya saint Guénolé avertir le roi Crallon que la mer allait engloutir la ville infâme. Grallon prend la fuite, et sa fille le suit en croupe; mais une voix terrible lui crie de l'abandonner, et il la jette a terre, près du lieu qui se nomme encore Poul Dahut, le Trou-Dahut. — On assure que, lorsque la mer est basse, on voit au fond de l'eau des débris de murailles. Rien ne rend improbable un envahissement de la mer sur ce rivage, tel qu'une ville ait pu être submergée; : mais rien non plus ne permet d'adopter celle tradition, trop fidèlement imitée de celle de Loth. L'élévation qu'ont en cet endroit les rochers qui bordent la mer, l'aridité de cette contrée, tout se réunit pour donner a penser que la ville d'Is est une des nombreuses fables qui se content dans les veillées.— Grallon, encore bien que son histoire se perde dans nos légendes, et soit très confuse, a probablement existé ; il y a plus, l'abbaye de I.andévenec le réclame comme son fondateur; mais là se borne la partie réelle et croyable des légendes (1).

La côte de Crozon est un des points les plus pittoresques de la Bretagne, principalement du côté de la baie de Douarnenez. Les grottes de Morgat méritent surtout de fixer l'attention du voyageur. Nous ne  pouvons mieux faire, pour en donner une idée, que de reproduire ce qu'en dit M. Souvestre dans la seconde partie du Cambry : "Visitez d'abord les grottes de Morgat : elles sont en grand nombre; mais l'une d'elles surtout mérite une attention particulière. On ne peut y parvenir qu'en bateau, et l'entrée en est assez basse pour qu'on ne puisse se tenir debout lorsqu'on y pénètre à mer haute; mais la voûte s'élève presque subitement, et monte jusqu'à une hauteur de 30 pieds. La grotte entière a une profondeur de 120 pieds environ, et 45 pieds de large. A gauche s'étend une sorte de corridor obscur qui se prolonge sans doute fort loin, et dans lequel on entend la mer s'engouffrer, mais où personne n'a osé pénétrer. Au milieu de la grotte se dresse un immense rocher que les pécheurs de la côte appellent l'Autel. Au moment où l'on pénètre dans la grotte de Morgat, une obscurité subite vous enveloppe; la barque glisse silencieusement dans la nuit; l'air devient plus rare, et l'on n'entend autour de soi que le sourd clapottement des flots et le bruit monotone et régulier des larges gouttes d'eau qui tombent comme des larmes du haut de la caverne. Mais l'œil s'est habitué aux ténèbres, la grotte semble s'illuminer lentement, et l'on eu distingue tous les détails. La voûte et les parois offrent l'aspect des pierres les plus précieuses et les plus variées : ce sont des marbres, des porphyres, des jaspes, des granités du poli le plus beau et présentant les couleurs les plus vives. Une sorte de vitrification semble avoir enveloppé la grotte entière. De loin en loin, de larges traînées d'un rouge sombre descendent de la voûte jusqu'aux flots, semblables aux suintements d'un sang encore humide; puis des veines d un jaune éclatant, d'un vert tendre ou d'un blanc rosé, courent ça et là dans la pierre, imitant les marbres les plus rares. Le moindre bruit produit dans la grotte de Morgat un retentissement semblable au roulement du tonnerre. A droite, on rencontre un petit pan de maçonnerie dont il serait impossible de dire l'origine. Si l'on en croit la tradition, cette caverne a été autrefois le rendez-vous des fidèles aux époques de persécution, et c'est depuis que le rocher placé au milieu a conservé le nom d'Autel. La formation de la grotte de Morgat est facile à s'expliquer. La lame, en déferlant contre le rivage, aura usé et enlevé successivement toutes les parties de terre, de gravier ou de schiste peu compactes, creusant toujours ainsi eu avant jusqu'à ce qu'elle ait trouvé une carcasse plus dure de granite contre laquelle elle aura épuisé ses efforts. C'est aussi à quelque distance (le village de Morgat que se trouve la caverne appelée Queo Charivari (Cave du Charivari ). La voix fortement accentuée y produit l'effet du tonnerre, par la répercussion de l'air dans les anfractuosités de la grotte. On voit non loin du même lieu la cheminée du diable, espèce d'entonnoir creusé dans le roc; on y pénètre en bateau. »

En remontant la côte après avoir quitté la pointe de la Chèvre, on arrive à Dinant, village qui donne son nom à une petite anse mal abritée. Ce qu'on appelle château de Dînant est un rocher situé dans la mer à l'une des extrémités de cette anse, et qui joint la terre par une sorte de pont formé de deux arcades, dont l'une ressemble à un plein cintre, l'autre à une ogive. Ces voûtes, sous lesquelles on ne pénètre qu'à mer basse, contiennent des grottes pareilles à celles de Morgat. La mer montante s'engouffre dans ces cavités, et produit un bruit effrayant et sublime à entendre. — M. de Billy, ingénieur des mines, a déterminé la hauteur du bourg de Crozon au dessus du niveau de la mer; elle est de 80 m. 30 c. — Toute la commune de Crozon porte les traces du culte druidique. — Près du manoir de Trébéron est une tombelle connue sous le nom de Tombeau d'Arthus; vis à-vis sont un carneilllou, deux dolmens et un menhir; près de Crozon sont un demi-dolmen et un menhir de 2 m. 50 c d'élévation; enfin près du village de Rostrudel est un dolmen, et ce qu'on nomme le sanctuaire de Kercollloc'h, dont M. de Fréminville a donné la description dans les termes suivants : « Le principal de ces alignements a 1100 pieds d'étendue vers l'ouest; il forme un angle obtus, et aboutit à une enceinte trapèziforme ayant une avenue de pierres. Tout à côté, et hors de rang, est une autre enceinte carrée , formée d'un double rang de pierres plantées, très-serrées les unes contre les autres, et assez élevées. Cette enceinte, la seule que nous connaissions à double rang, porte dans la contrée le nom vulgaire de Maison du Curé. Ce nom est-il dû à une ancienne tradition ? un druide aurait-il habité ce lieu, et les premiers chrétiens auraient ils substitué le mot curé à celui de druide, pour qualifier le pontife de l'ancienne religion ? » — II y a foires les 7 janvier, 3 février, 26 mars, 28 mai, 30 juin, 22 juillet, 28 septembre, 9 décembre; à Lanvéoc, il y a foires le mardi de Pâques, le lendemain de l'Ascension, le jeudi après la Saint-Michel et le 11 novembre; à la Chapelle-Saint-Laurent, il y a foires les 11 juin et 11 août. — Il y a à Crozon marché le lundi pour les grains; le samedi pour le beurre et les légumes. — La route départementale n° 1 . dite de Hennebont à Brest, traverse la commune du sud-ouest au nord-est. — Archéologie : Dom Morice, Preuves, t. I, col. 87; t. II, col. 850, l603; t. 111, col. 1624, 1625,1631,1743. Albert de Morlaix, p. 58. — Géologie : toute la commune repose sur grès, excepté quelques points de granité amphibolique. Au centre et sur toute la côte, le long de l'anse du Loch , grawake schisteuse; amas calcaires au fort de Lanvéoc et à la presqu'île de Rozan. — On parle le breton.

C'est dans Crozon qu'est situe le camp retranché de Quélern. Les ligues sont placées à cheval sur l'isthme qui joint la pointe des Espagnols, laquelle se prolonge, au nord, jusqu'au goulet de Brest.

A. D.

1790. Aux élections municipales, 651 votants sur 6,000 habitants nomment, à une majorité de 642 voix, le curé Meillard pour maire. — 1792. Les prêtres insermentés Sizun et Raguenes troublent la procession du curé constitutionnel.

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(1) A cette tradition s'en rattache une encore moins authentique : c'est celle que Cambry rapporte dans les termes suivants :

"Vous serez étonné de rencontrer ici une fable à peu près pareille à celle du roi Midas; elle existe dans toutes les têtes, dans les plus anciennes chansons.
" Le roi de Portzmarc'h faisait mourir tous ses barbiers, de peur qu'ils ne racontassent au public qu'il avait des oreilles de cheval. L'intime ami du roi venait de le raser; il avait juré de ne pas dire ce qu'il savait; mais, ne pouvant résister à la rage de raconter ce fait, par le conseil d'un sage, il fut le dire aux sables du rivage. Trois roseaux naissent dans le lieu; les bardes en firent des hanches de hautbois qui répétaient : Portzmarc'h, le roi Portzmarc'h a des oreilles de cheval. »

 

* Gustave Geffroy : La Bretagne. 1905. Cette page, longue et documentée, est accessible an activant le triskell rouge ci-contre : . Un lien vous permettra de revenir sur la présente page.

Patrimoine. Archéologie

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Le bourg Ar bourg
Église Iliz
Chapelle saint Germain  
Chapelle saint Louis  
Chapelle saint Fiacre (XVIè)  
Chapelle saint Drigent, ou saint Philibert (XVIè)  
Chapelle saint Hernot (XVIIè)  
Chapelle saint Laurent (XVIè) / 1952  
site mégalithique de Ty ar C'huré, et éperon barré, à  Lostmarc'h  
Menhir de Landaoudec  
Menhir de Manez-Carou  
Menhir de Raguénez  
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Kercolleoc'h  
Tombelle dite du Roi Artus  
Camp retranché de Quellern  
Château de Dinant  
Manoir d'Hirgars  
Manoir de Gouandour  
Manoir de Landroniou  
Manoir de Kerdreux  
Cap de la Chèvre Beg ar C'havr

Photothèque * Skeudennaoueg

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Étymologie

* Dauzat et Rostaing (1963-1978) : "Crauthon, XIè s.; Craothon, 1215. nom pré-breton, même type que Craonne (d° Falc'hun)". 

* Bernard Tanguy (1990) : "Plueu Crauton, Crauthon, XIe s.; Crauzon, 1173; Craozon, 1192-1202; Craothon, v. 1214; Crauzon, 1263, v. 1330, 1535; breton Kraon".

Outre Lanvéoc, commune créée sur son territoire en 1872, la paroisse (en vieux-breton plueu) de Crozon englobait jadis Camaret et Roscanvel. Riche en vestiges préhistoriques et gallo-romains, la paroisse a son chef-lieu établi sur la voie romaine de Carhaix à Camaret. Il est possible que son nom soit pré-breton et soit une variante de Crodon, lieu détruit de Sézanne (Marne), noté Crahaudon en 1162, et de Gravon (S.-et-M.), Kravedonum au XIe siècle, composés formés avec un premier élément pré-celtique et celtique * cravo- "lieu pierreux" (cf. la plaine de la Grau, dans les Bouches-du-Rhône), suivi du gaulois dunon "colline fortifiée".

Si la notation en vieux-breton de -z- issu de -d- par -t- ou -th- n'est pas rare (témoin Hirgard, au XIe s., pour *Hirgarth, aujourd'hui Hirgarz), il faudrait cependant admettre que le mot dunon ait suivi une évolution différente de celle du brittonique, où il apparaît sous la forme din (d'où Dinéault, cf. ce nom) et le diminutif Dinan, nom d'une pointe de la presqu'île). Ce serait aussi le cas d'Arzon (Morb.), variante d'Ardon (Jura, Loiret) et d'Ardin (Deux-Sèvres, Aredunum au VII s.), composés formés avec le préfixe are- "devant".

* Erwan Vallerie (1995) : "Plueu Crauton, Crauthon, XIè;  Craozon, 1038, XIIè; Crauzon, 1172/1244; Croazon, 1173; Croathon, 1199; Craozon, c. 1200; Craothon, 1214; Crauzon, 1263; Craothon, Craouzon, XUVè; Crauzon, 1363, 1368, 1410, 1451, 1458; Crauczon, 1487; Crauzon, 1513, 1515, 1516, 1536; Crauczon, 1453; Crozon, Croson, 1594; Crauzon, 1595; Crozon, 1630; Croazon, Crozon, 1636 

* Éditions Flohic (1998) : "du vieux breton crauthon, d'origine obscure".

* Hervé Abalain (2000) : "Kraozon (Kraon correspond à la prononciation locale; du celtique *cravo : lieu pierreux + dunon : colline fortifiée, Bernard Tanguy; Pluen Crauthon < *Plougrozon pour Erwan Vallerie)."

* Daniel Delattre (2004) : Plougrozon. Crauthon au XIè siècle.

Personnes connues Tud brudet
Rivallon  
Vauban  
Joseph GRAVERAN

Évêque de Quimper

Crozon, 16 mars 1793 - Quimper, 31 janvier 1855

 
Louis JOUVET

Comédien, metteur en scène, directeur de théâtre.

Crozon, 1887 - 1951

 

Armorial * Ardamezeg

 

 
Autret   du Han Jacob Palud  
seigneurs de Lesouazle, en Goulien; de Kerguiano, en Larret; de Lezergué et de Missirien, en Ergué-Gabéric; de Trémeur, Kermabon, Landéadec, en Crozon

"d'or à cinq trangles d'azur"

"en aour e femp pempenn en glazur"

(PPC)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

seigneur dudit lieu et de Launay, en Montreuil-le-Gast; de Breilsamin, en Marcillé-Raoul; de la Mettrie; de Montgerval; de la Grimaudaye; vicomte de Bressant; seigneur de Tessas, de la Pichardière, en Cherrueix; de Pontgirouard, en Carfantain; de Bertry, en la Rouëxière: marquis de Poulmic en 1651, en Crozon; seigneur de Quillivénec, en Plougoulm; de Leslem, en Plounéventer; de Kerallias, en Kersaint-Plabennec.

"d'argent à la bande fuselée de sable, soutenant un lion morné de sable"

"en arc'hant e sourin gwerzhidet en sabel, o skorañ ul leon kudennek en sabel"

références et montres de 1478 à 1513

(PPC)

seigneurs de la Basse-Ville, Kerigou, la Villeneuve, en Crozon; Ker-Jégu, près Guingamp; Pontguennec et Runaudren, en Perros-Guirec; du Prado, en Vildé; du Lescoët et Lesquivit en Dirinon

"de gueules au chevron d'argent, accompagné de trois coquilles de même"

"en gwad, e gebren en arc'hant, eilet gant teir kregilhenn ivez en arc'hant"

1554; 1594; 1670

(G.L.B) (PPC)

 

 

 

 

 

 

seigneurs de Kervoazec, en Crozon; du Parc

"d'argent à deux fasces ondées, d'azur accompagnées de trois étoiles de même"

"en arc'hant, e ziv dreustell kommek en glazur, eilet gant teir steredenn ivez en glazur"

armorial de 1696

un secrétaire du Roi en 1696

(PPC)

 

 

 

 

 

 

 

 

Vie associative Buhez dre ar gevredadoù
Jumelage avec Sligo, en Irlande Kraozon a zo gevelled gant Sligo, Bro-Iwerzhon

Communes du canton de Crozon Parrezioù kanton Kraozon
Argol Argol
Camaret sur Mer Kameled
Crozon Kraozon
Landévennec Landevenneg
Lanvéoc Lanveog
Roscanvel Roskanvel
Telgruc sur Mer Terrug

Sources; Bibliographie :

* OGEE : Dictionnaire de Bretagne; vers 1780; 

* MARTEVILLE et VARIN : continuateurs et correcteurs d'Ogée, 1843.

* Adolphe JOANNE : Département du Finistère. Hachette. 1878.

* Gustave GEFFROY : La Bretagne. Librairie Hachette. 1905. Réédition Jean-Pierre Gyss. 1981.

* René COUFFON et Alfred LE BARS : Diocèse de Quimper et de Léon. Nouveau répertoire des églises et chapelles. 1959.  réédition Association diocésaine de Quimper. 1988.

* Albert DAUZAT et Charles ROSTAING : Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France. Librairie Larousse, 1963; Librairie Guénégaud, 1978.

* Éditions Albin-Michel : Dictionnaire des communes de France. 1970.

* Bernard TANGUY : Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses du Finistère. 1990

* Erwan VALLERIE : Diazezoù studi istorel an anvioù-parrez. Corpus. An Here. 1995* Hervé ABALAIN : Les noms de lieux bretons. Éditions Gisserot. 2000.

* Michel FROGER et Michel PRESSENSE : Armorial des communes du Finistère. Froger SA. 2001.

* Daniel DELATTRE : Le Finistère. Les 283 communes. Éditions Delattre. 2004. 

Liens électroniques des sites Internet traitant de Crozon / Kraozon

* lien communal : https://www.mairie-crozon.fr/

* Wikipedia Brezhonek : https://br.wikipedia.org/wiki/Kraozon

* forum du site Marikavel : Academia Celtica

* Autres pages de l'encyclopédie Marikavel.org pouvant être liées à la présente :

http://marikavel.org/heraldique/bretagne-familles/accueil.htm

http://marikavel.org/broceliande/broceliande.htm

* solidarité nationale bretonne avec le département de Loire Atlantique : Loire-Atlantique

* sauf indication contraire, l'ensemble des blasons figurant sur cette page ont été dessinés par J.C Even, sur bases de GenHerald 5.

* Introduction musicale de cette page : Bro Goz Ma Zadoù, hymne national breton, au lien direct : http://limaillet.free.fr/MP3s/BroGoz.mp3

hast buan, ma mignonig, karantez vras am eus evidout va vite, mon petit ami, je t'aime beaucoup

go fast, my little friend, I love you very much

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