Encyclopédie Marikavel-Jean-Claude EVEN

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Noms de lieux

Noms de personnes

England

Bro-Saoz

 

Kent

Bro-Gent

 

Douvres

Dubris; Portus Dubris

 
pajenn bet digoret e 2001 page ouverte en 2001

* forum du site Marikavel : Academia Celtica 

dernière mise à jour 10/09/2021 15:57:11

Définition

            Port principal d'accès à l'Ile de Bretagne en provenance du continent; ce port dépend de la civitas des Cantiaci, à l'embouchure de la rivière Dour sur la Manche.

Anglais : Dover

Gallois : Dwfr; Cornique : Dofer; Breton : Dour; Porz Dour

Français : Douvres 

Histoire :

            L'histoire de Douvres se confond avec celle de la plupart des grandes migrations vers les Iles Britanniques, et ce depuis les temps les plus reculés, comme en témoignent les nombreux vestiges antiques, et en particulier les nombreux tumuli qui jalonnent le pays alentour. 

            Douvres, du fait même de sa position géographique, constitue en effet le plus court chemin entre le continent et l'Ile, et le seul endroit de débarquement possible au milieu d'une muraille de falaises abruptes d'une moyenne de 100 mètres de hauteurs sur une longueur de près de 40 km. 

            Il faut ajouter à cela que du haut des falaises de Douvres on aperçoit très nettement la côte nord de la Gaule Belgique, entre les caps Gris-Nez et Blanc-Nez, dès le milieu de l'après midi et le soir par temps clair. 

            A l'inverse, le site de Douvres est assez facile à repérer à partir de cette même côte gauloise, dès le lever du soleil et pendant la matinée, lorsque le soleil frappe les falaises.

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Carte postale achetée à Wissant

Sous nos pieds : le cap gris-Nez.  En blanc, de l'autre côté : les falaises dites de Douvres 

En sombre, dans la mer : des bancs de sable.

 

Les falaises de Douvres, en arrivant du continent, et en regardant vers l'est

Photographie personnelle JC. Even. 1982

            La navigation entre ces deux points est facilitée par des feux allumés au sommet des collines et qui servent à orienter les navigateurs. 

            En 55 avant J.C, Jules César ne peut y débarquer, l'endroit n'étant pas propice à un débarquement en force, l'échancrure de l'embouchure n'étant pas assez large, la mer, étant haute, touchant aux falaises et ne laissant aucune grève accessible, et les Bretons eux-mêmes tenant fermement le sommet des collines. Le général romain doit donc attendre une marée plus propice pour opérer un mouvement vers l'est, et opérer un débarquement extrêmement difficile sur la plage de Deal. 

            L'année suivante, en 54, il réussit cependant son débarquement de façon plus aisée, mais toujours sur les grèves de Deal. Le site de Douvres se trouve donc investi,  non par la mer, mais par l'intérieur. 

            En 43 après J.C, Douvres est à nouveau investie par les légions romaines d'Aulus Plautius. A partir de ce moment, elle devient le trait d'union maritime principal entre la nouvelle province romaine de Bretagne et la Gaule romaine.

            La ville qui se monte à cet endroit autour du fort de la Classis Britannica / Marine impériale romaine de Bretagne, est organisée selon la méthode romaine. Comme les autres villes d'abord ouvertes, elle est dotée elle-même de muraille dans le courant du 3è siècle. 

            Le port quant à lui est doté de deux grandes tours à feux, une sur chaque rive de l'embouchure pour en marquer la position exacte aux navigateurs. Ces tours à feux sont visibles en permanence de la côte gauloise, et même des hauteurs de Gesoriacum / Boulogne sur Mar, elle-même dotée d'une tour semblable. 

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Photographie du phare romain de Douvres, situé sur la hauteur à l'est de l'embouchure, dans l'enceinte du château.

Hauteur : plus de 12 mètres

(photographie personnelle JC Even. 1982).

Le phare situé sur la hauteur ouest n'est plus qu'une ruine, appelée Bredenstone (la pierre bretonne ?)

*****

            Plus tard, le fort de la Classis Britannica est remplacé par un nouveau fort qui fait partie du système de défense côtière contre les pirates saxons qui commencent à infester le détroit. Le fort et la ville ne font plus qu'un !

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Extrait de The Romans in East Kent; par Stephen SCOFFHAM.

Dessin signé de Ben STOCKER

            Après le retrait définitif des armées romaines, en 418, Dubris est comme les autres sites de Bretagne sous la responsabilité des dux élus britto-romains. 

            Mais après le désastre des Britto-romains à Aylesford, en 455, Douvres tombe, comme le font Canterbury et Richborough, aux mains des Jutes, anciens alliés et désormais ennemis. Elle appartient désormais à Hengist, premier roi Jute du Kent. Douvres cesse dès l'ors d'être celtique et bretonne. 

            Avec Douvres, la Bretagne romaine a perdu l'une des principales clefs de son existence. 

Étymologie

* Rivet & Smith : 

DUBRIS (place)

SOURCES

- AI 4731 (Iter III) : a Londinio ad portum DUBRIS

- AI 4735 (Iter III) : Ad portum DUBRIS

- Ravenna 10635 (= R&C 71) : DUBRIS 

- TP : DUBRIS .

- ND XXVIII4 (pictura) : DUBRIS

- ND XXVIII14 (text) : Praepositus militum Tungrecanorum, DUBRIS

DERIVATION. It is noteworthy that all records of the name, even those of AI set in a grammatical structure, show it as a locative plural in -is; like many other names, it had evidently become fossilised in that form (see p. 34). There is no evidence that a notional nominative *Dubrae had any currency. Possibly the place was sometimes called Portus Dubris. The. British name was *Dubras 'waters, stream' (perhaps 'streams'), plural of *dubro- ' water ' (Welsh dwfr, dwr, Cornish dofer, dour, Breton dour; Old Irish dobur) ; see Jackson LHEB 577, etc. This is also recorded by Ravenna in its river-list (next entry). The word was widely used as a place-name both alone and compounded. In Britain Wendover (Bucks.) and Andover (Hants.) include it; see LHEB 629-30. Watson CPNS 453-56 lists many Scottish names based on it, of British origin or borrowed by Irish from early Welsh. Thcrc are several Douvres in France; also thé Dobra river, tributary of thé Sellai (Oviedo, Spain), and Dubra > Tauber, a tributary of the Main (Germany : Whatmough DAG 1215); Vernodubrum ('alder-water') > Verdouble rivers (Aude and Pyrénées Orientales, France), etc.

IDENTIFICATION. The Roman fort at Dover, Kent (TR 3141).
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* E. Ekwall : Dubris (abl.) 4 TP, c 425 ND; Portus Dubris 4 IA; Dofras 696-716 BCS 91; (at) Dobrum, 844 ib. 445; (on) Doferum, c 1000 Saints.

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JCE : Comme on peut aisément le constater, le nom de Dubris est resté quasiment immuable et inchangé depuis sa plus ancienne mention. Il est basé sur un radical celtique Dubra, signifiant eau (bret : Dour; Gall : Dwfr; Carn : Dofer), et désigne à l'origine le village situé près de l'embouchure du petit fleuve côtier à qui on a attribué ce nom, très simple : Dour (Doferware broc, c 1040 KCD 769; Dour, 1577 Harrisson). Cette rivière, désormais canalisée, porte toujours de nos jours le nom Dour.

Formes bretonnes anciennes : 

- Geoffroy de Monmouth :  

- Jésus Collège :  

Sources

* Eilert EKWALL : The Concise Oxford Dictionary of English Place-names. Clarendon Press. Edition 1980.

* ALF RIVET & C. SMITH : Place-names of Roman Britain.

* S.E RIGOLD : The roman haven of Dover. 1970.

* Brian PHILP : The discovery of the Classis Britannica and saxon shore forts at Dover. Rapport de fouilles, 1970.

plus nombreux courriers de Dover District Council, entre 1981 et 1983, signés Sarah CAMPBELL, curator.

Liens électroniques des sites Internet traitant de Douvres / Dover / Dubris :

* forum du site Marikavel : Academia-Celtica

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